PRESENTATION ET VENTE DES GRIGRIS DE SOPHIE





Je travaille avec de la feutrine, de la laine bouillie, des tissus, des fils, des perles, des boutons, des plumes et des coquillages...
Les grigris cela porte bonheur et le petit bonhomme qui danse sur mes étiquettes ,c'est aussi un porte-bonheur !
C'est un symbole de chance, c'est un emblème magique, un symbole totem.
Les grigris ce sont aussi des médailles religieuses glanées dans les brocantes, chez les Antiquaires, dans ma famille et qui sont de précieux talismans.

Voici donc ce que je voulais pour moi, pour vous, un triple porte-bonheur qui ne peut que réjouir le coeur de ceux qui le portent !







jeudi 7 mai 2009

LES GRIGRIS DE SOPHIE ET MARIE-CHRISTINE BOURVEN




Connaissez-vous ce superbe texte d 'ANDRE ROLLAND DE RENEVILLE ?


Moi je l'ai découvert grâce à Marie-Christine .
C'est un texte qu'elle aime tout particulièrement....


Qui me pense?

Qui me pense ?
Qui se permet de me tirer au jour ?
Que le sang s'arrête de tourner dans les circonvolutions blanches et frémissantes de celui qui me compose, et que l'os horrible de sa tête éclate comme une lampe.
Mais il n'en a pas.
Ni sang non plus.
Pourtant son souffle m'épaissit et je nais.
Les cloisons sont bien sous -tendues d'os, et les éclaboussures de la chair s'assouplissent.
Même voici la bouche à l'image de Dieu.
Quelle fatigue d'avoir quitté la sérénité de la lumière !
Sans doute je vois bien que ce corps est un ciel.
Mes idées passent à travers ses milliers d'étoiles.
Le jeu n'est d'ailleurs pas sans danger pour leur ordonnance.
Je ne suis pas accoutumé aux grandes lignes rompues dont les flagellations trépidantes secouent mes planètes.
La masse du jour s'abat sur moi et m'aveugle de parfums, avant de m'oser dissoudre de sonorités.
Je résiste à peine.
Seule la foi dans mon supplice m'empêche de retourner à mon auteur
Me voici je suis nu dans la chambre.
Le goût de l'eau tiède dont on m'a lavé tord encore ma bouche et j'étouffe sous les couvertures qui me grattent à chaque mouvement.
J'étais bien plus joli dans le monde des fantômes, lorsque je poussais comme un arbre de glace.
Cette grande roue du sang qui me parcourt, atténue ma noblesse. Je me connais des limites et ne puis désormais tout appeler par le nom qu'on impose.
Les grandes lueurs de la pensée se lèvent et brûlent au fond du paysage mental que je recompose à chaque mouvement.
La pensée !...Le suprême raffinement n'est il pas de m'obliger par mon existence même à régner sur des créatures. Le cosmos que j'enfante se matérialise autour de mon front et mon sort sera de marcher en secouant cette coque rouge comme la colère.
Malgré les paroles et les cris, les bassines que l'on heurte, et le le lait blanc comme la chair,
 je m'enfonce dans le fleurissement de ma fatigue.





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